Le chemin de la laine débute le jour de la tonte …et du tri ! La toison est tondue d’un seul tenant, ramassée et lancée sur une table ajourée, débarrassée manuellement des parties qui altèrent la qualité de la laine (parties végétalisées, crottées, jarreuses, feutrées, peintures, fibres courtes). Ensuite, on secoue la toison et on la met dans un curon. C’est ainsi que la laine arrive pour le lavage.
La première des étapes de transformation est le lavage. La laine de mouton a la spécificité d’être couverte de suint (sueur) et de gras qui avec les terres présentes elles aussi, correspondent à entre 40 et 70% du poids de la toison de la brebis. L’objectif du lavage est d’écarter ces trois composantes.
A la filature de Niaux, l’atelier de lavage est directement relié au canal qui prend sa source dans le Vicdessos, rivière qui donne son nom à la vallée. Le granit des montagnes environnantes confère à cette eau de la douceur, idéale pour le lavage de la laine.
Le processus de lavage
La laine est d’abord plongée dans une cuve d’eau chaude avec de la lessive et parfois des cristaux de soude pour alcaliniser. C’est le trempage, cela permet de dissoudre le suint et de séparer le gras de la laine. La laine est ensuite rincée à grande eau, ce qui permet d’évacuer les impuretés. Elle est finalement égouttée, essorée, puis séchée. Le séchage se fait dehors sur bâche par temps chaud et ensoleillé ou dans un séchoir électrique.
Malgré une apparente simplicité, le lavage est un processus complexe au niveau de la chimie et des différentes particules. Le gras peut présenter des difficultés pour son extraction comme c’est le cas pour le mérinos ou le mohair.
La laine une fois lavée est utilisée pour du rembourrage (matelas, coussins) ou bien continue son chemin dans la filature pour être cardée puis filée…
Pour faire laver votre laine, plus d’informations ici.